Le rav Israël Méïr haKohen : Le ’Hafets ’Haïm auteur du Michna Beroura

Rav Israël Méïr haKohen : Le ’Hafets ’Haïm

Le rav Israël Méïr haKohen

Son auteur, le rav Israël Méïr haKohen, le dernier grand décisionnaire d’avant-guerre, est plus connu du public sous le nom du ’Hafets ’Haïm en référence au titre de son premier livre, publié anonymement à Vilna en 1873 et qui révéla à un large public la gravité de la médisance (chemirath halachon), une œuvre aujourd’hui réimprimée chaque année à des milliers d’exemplaires.

Le but du Michna Beroura est de rendre accessible la halakha même à ceux qui ne sont pas considérés comme des talmidei ’hakhamim et qui n’ont pas la possibilité d’étudier, en amont, toutes les sources du Choul’han ’Aroukh.

Hafets-min

De Zechtel à Radin...

Rav Israël Méïr Kagan haKohen est né à Zechtel (Zdzieciol), une petite ville de la région de Grodno, en Lituanie polonaise (la Biélorussie actuelle) le 6 février 1838 et décéda à Radin, un petit village entre Vilna et Grodno, où il fut enterré le 15 septembre 1933, à l’âge de 95 ans.

Le Rav a vu le jour au sein d’une famille modeste qui s’occupa personnellement de son éducation jusqu’au décès de son père.
Le jeune Israël Méïr est alors âgé de dix ans. Sa mère ayant déménagé pour Vilna afin de se rapprocher de sa famille et d’y poursuivre l’éducation de son fils, le « ’Hafets ’Haïm » intègre la célèbre yechiva de Vilna où il devient l’élève du rav Ya’aqov Barith et du rav Na’houm Hordene.
Sa mère se remarie et déménage ensuite à Radin (ou Radoune, un petit village biélorusse non loin de Vilna et de Grodno). Il a 17 ans lorsqu’il épouse la fille de son beau-père (le rav Popko).
Il s’installe alors, lui aussi, à Radin où il occupe pendant une très courte période le poste de rav de la ville, fonction qu’il quittera afin de mettre sur pied une yechiva qui deviendra bientôt mondialement célèbre, la « Yechivath ’Hafets ’Haïm ».
Parallèlement à ses activités d’enseignant, refusant de percevoir le moindre salaire pour ses actions communautaires, en particulier lorsqu’il donne son avis ou ses conseils à ceux qui viennent le consulter, le rav Israël Méïr ouvre une épicerie dont il laisse la gestion à sa femme.
Mais les temps sont durs et la petite entreprise ne se développe pas suffisamment. Si bien que pour faire face aux besoins de sa famille, le rav est obligé de quitter Radin et de se rendre, entre 1864 et 1869, dans les villes de Minsk et Washilishok pour y enseigner le Talmud.